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Le Cercle de l'Eventail a publié en septembre 2009 une de ses notes "brèves" consacrée à un éventail au ballon très intéressant, étude dûe à Laetitia Georges (voir notre page "Liens, musées etc" ) Avec leur aimable autorisation, nous reproduisons ici cette étude -que l'on trouvera en anglais dans le bulletin du FCI diffusé en décembre 2009-. Pour les autres publications du Cercle de l'Eventail, voir aussi notre rubrique "Bibliographie"
http://cercledeleventail.fr/
Septembre 2009 BREVES…
LE SUFFREN A NANTES par Laetitia GEORGES
Note technique :
Eventail
plié, feuille en soie peinte à la gouache et rebrodée de
paillettes argentées, dorées
et de couleur, gaufrées et unies. Le cartel central figure un couple galant et une dame de compagnie. De part et d’autre, en symétrie, deux paniers fleuris Inscription en haut de feuille : « Ballon Nantais Enlevéz 14 Juin 1784 Par M.rs Coustard & Mouchètte ». Dos muet. La monture en ivoire à décor géométrique gravé, appliquée de feuilles dorées de 3 tons. Dimension : 27 cm (10 pouces).
Note
historique :
Après
l'envol réussi du ballon des frères Montgolfier en 1783, les ascensions
d'aérostats se généralisent un peu partout en France. De 1784 à 1884,
l'engouement pour le ballon gagne toute la France puis l'étranger, et
partout
les ascensions publiques font fureur. Les événements de 1783 ont
déclenché une
mode d'une ampleur jamais atteinte d'objets à se rapportant aux
ballons. On ne
sait plus concevoir une horloge, un luminaire, une poignée de porte,
une
assiette sans l'image du ballon. En
1784, dans différentes villes de province, des souscriptions furent
lancées avec
succès pour réaliser des ascensions publiques : Lyon, Dijon, Nantes,
Aix-en-Provence, Marseille, Rodez, Chambéry et Bordeaux. Cet éventail
est
d'autant plus intéressant qu'il ne se contente pas de montrer l'envol
d'un
ballon (généralement c'est celui des Tuileries de 1783 qui est
représenté) mais
celui du Suffren qui a eu lieu en province.
DOCUMENTS ANNEXES Merci
encore au Cercle de l'Eventail (en la personne de Serge Davoudian,
chargé de la Communication) et à Laetitia Georges de nous avoir permis
de reproduire cette intéressante "notice d'oeuvre"
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